Extrait du journal

tère à moitié- démolL les plénipotentiaires se sont reposés un instant autour d'un frugal repas. l'ai eu avec eux une; brè'vë' entrevue et à voir leur attitude douloureuse/je Iës aurais, plaints (si je n'avais sonigé à lotgUerre, * déclarée sans raison, à la Belgique violée, à la cathédrale de Reims bombardée, à Louvain, brûlée, à nos populations du Nord op primées et si je n'avcds compris qu'à ce mo ment dramatique passait la justice de Dieu. A deux heures du matin, ils sont repartis, dirigés sur Rethondes. Pendant trois jours on attendit la grande nouvelle ; enfin, le 11 novembre, elle parvint et l'ordre fut donné de cesser le feu. La joie fut extrême, mais c'est dans la soirée qu'elle se manifesta sous une forme imprévue. Aussitôt la nuit tombée, le ciel fut littéralement embrasé par les fusées d'alerte et de signalisation que les poilus lançaient avec un entrain qui eut tôt fait de vider tous les approvisionnements et dépôts. C'était un spectacle merveilleux : sur plus de 200 kilomètres de front pendant deux heures au moins, le feu d'artifice. le plus grandiose qu'on ait jamais vu attestait et saluait la victoire définitive....