Extrait du journal

où chaque fenêtre «vait démasqué une mitrailleuse. Là où tomba Francisco Ascaso. « ...Atroce. Le,21,' j'ai perdu trois amis. On se battait autour d'une église, puis dedans une église qui servait de citadelle. Il y avait là / des statuettes du XVe, de beaux ciboires... mes trois camarades craignent de voir tout détruit, calciné, peut-être pillé. Ils en font, en hâte, des paquets qu'ils courent mettre à l'abri, au Palais de la Généralité :: dans dix minutes ils pourront- être de. retour, ils pourront continuer à brûler ces cartouches qui alourdissent leurs cein tures... A 200 mètres du palais, une patrouille les arrête ; des voleurs, sûrement des pillards 1 .Ils tentent de protester.v;d'expliquer... Aux heures où l'Histoire s'emballe ? ' Contre le mur ils ont été fusillés,, tous les trois... » Ses yeux se mouillent ; ce silence vaut d'être brisé : — Les oeuvres d'art... Tout ce bel art catalan, tout ce qu'on voyait dans les églises ou dans les musées, qu'en restet-il en définitive ? (Voir la suite en troisième page)...