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Le Petit Journal, 18 juillet 1941

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Le Petit Journal
18 juillet 1941


Extrait du journal

J'AI déjà eu l'occasion d'écrire à plusieurs reprises que l'émi gration de notre gouvernement vers quelque colonie éloi gnée, en juin 1940, aurait été trahison pure et simple. La totalité de nos territoires européens aurait été pratiquement abandonnée au vainqueur ; dans l'hypothèse même d'un succès de. l'Angleterre, notre pays et ses filiales d'outre-mer auraient été irrémédiablement condamnés à l'état de Dominions... moyennant quoi les responsables de nos malheurs se seraient placés à l'abri. J'ai de même fait ressortir que l'installation du maréchal Pétain et de ses.ministres en Afrique du Nord eût enlevé à la poli- • tique française l'unique tremplin de son rebondissement. * , Plus que jamais la mère-patrie reste gardienne du foyer< national, de tous les foyers nationaux. • • DE tels principes une fois posés, comprenons le rôle indis pensable de l'Empire dans notre relèvement. Au propre et au figuré, rôle de donneur de sang ; et non seulement du sang de nos fraternelles communautés indigènes mais, non moins, du sang généreux de nos compatriotes formés à la rude épreuve des colonies. Une souveraineté française sauvegardée sur la métropole : malgré les conséquences immédiates de la défaite. Une mission française intacte à travers le monde, même si elle expose les défenseurs de nos possessions extérieures aux risques de lointaines avant-gardes. Spirituellement, moralement, matériellement, nos espoirs, nos certitudes sont là et point ailleurs. Le programme tracé de la sorte suppose une somme presque héroïque d'activités, de périls. Tant mieux. Si semblables exigen ces né nous étaient point imposées, le signe serait évident de notre déchéance irrémédiable. Il n'est pas possible de concevoir notre: retour au premier rang des peuples après la catastrophe de 1940 ^sans un formidable redressement. Il est providentiel que l'effort .a$signé<à ce redressement soit sévère, urgent, à la mesure dç nos ambitions rénovatrices. L'œuvre doit être entreprise d'un bout à l'autre de nos domaines nationaux. Mais les démonstrations éclatantes de la vigueur française seront d'abord apportées au dehors de l'Europe ; elles serviront d'arguments surtout en Europe. • * * • G'EST donc'sur le territoire métropolitain seul que sera vala ble effectivement l'emblème de la France maintenue. C'est sur les territoires d'Empire que se formeront, s'affirmeront des élites capables de maintenir dans le présent, puis de recons truire.' Et voilà pourquoi la Semaine impériale/célébrée aux lieux mêmes où naquit la France, apporte le symbole de la rédemption. Et voilà pourquoi, ce symbole dégagé, nous voulons évoquer, pour les rédempteurs futurs, les traits de quelques-uns parmi les plus représentatifs de leurs devanciers. , (A suivre.) iiiiiiiiiiiiimiiiiiiimimimiiumimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiimmmmiiiiiiiiiim Fidélité à la France...

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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