Extrait du journal

prié,. j'ai suivi pas à pas le parcours, officiel. Cela commence par les chaussures, article usuel et de grande nécessité. Trente écriteaux sur les rayonnages dé finissent les séries et organisent le débit: —r Catégorie enfants : souliers noirs, souliers blancs, sandales, galoches. — Catégorie femmes : souliers à ta lons hauts, souliers à talons bas, pan toufles. , ■ — Catégorie hommes : souliers montants, souliers bas. Ceci, à titre d'exemple. A tous les rayons, ce sont, les mêmes pancartes, selon la forme,. la nature, la couleur, la taille, hauteur, longueur, largeur... que ce soient chemises,' complets*, vestons, pardessus, robes, costumés tailleurs, manteaux, vêtements d'enfants; layettes de bébés... : Un salon d'essayage est installé, co quet avec son miroir ovale, cravaté de tricolore. Charmante parure dé la solidarité* Car toute cette marchandise, ce sont des dons, recueillis par les A. D. P., tous ces « employés » ce sont des A. D. P. Tous ces A. D. P. ce sont des volontaires et des bénévoles. — Dites bien, me recommandent-ils, que nous manquons de souliers d'hom mes., Et, plus encore, de vêtements d'hommes. Ils m'entraînent vers Touvroir, ate lier de couture et de réparation. De transformation surtout. Ainsi, voici des redingotes... On voit • mal des _travail leurs courir à leur labeur d'usine, des basques battant leurs mollets. Mais rien ne se perd ici où tout se crée. Les re dingotes, sont converties en vestpns. J'assiste au rajeunissement, à la ré surrection d'une garde-robe....