Extrait du journal

Dernier écho du concours agricole : ; L'autre soir, alors que- les rués de Paris étaient sillonnées par les animaux qui reve naient du Palais de l'Industrie, un monsieur d'une extraordinaire myopie et, de plus, assez distrait, vient se heurter contre une vache qui marchait attachée derrière u-ne charrette. Il soulève son chapeau en murmurant : — Mille pardons, madame. Puis, 's'apercevait dé sa méprise, il cherche en maugréant son binocle dans sa poche. A ce moment, il se cogne contre: une dame qui venait en sens contraire. — C'est encoro toi ! s'écrie-t-il furieux. On voit d'ici la tête de la damo. Troubles à Berlizi ' On télégraphie de Berlin, 26 février : ' Des troubles sérieux se sont produits hier soir dans les quartiers de l'Est et du Nord, et se sont prolongés pendant toute la nuit. Des bandes de plusieurs centaines de ma nifestants ont assailli les boutiques de bou langerie, de boucherie, de bijouterie, etc., en ont enfoncé les devantures et ont pillé les mar chandises de l'étalage, qu'ils emportaient ou qu'ils jetaient dans les ruisseaux. Les manifestants semblaient avoir préparé par avance l'envahissement et' le pillage des magasins, qui ont été exécutés avec une telle rapidité que la police n'a pas pu empêcher l'œuvre de dévastation. Elle a eu grand mal à arrêter les pillards. On ne s'attendait pas à ce que le mouve ment prît une pareille extension. La police ne parvenait qu'avec peine à atteindre les manifestants qui se sauvaient dans les pe tites rues mal éclairées et se reformaient plus loin. Une foule immense de curieux entravait l'œuvre de. la police, qui semble avoir été prise au dépourvu. A la suite des collisions qui eurent lieu à Andreasplats et de l'envahissement d'un grand magasin de nouveautés, l'ordre fut donné à la police de frapper la foule à coups...