Extrait du journal

Pour les petits citadins privés de vacances Jeunesse ! Jeunesse ! Des vacances pour la jeunesse ! Cela signifie l’exode vers la campagne génératrice de joues rondes et de globules rouges. Les petits citadins ont terriblement souffert cet hiver de la sousalimentation et du froid. Chez des enfants de 12 ans on a constaté une insuffisance de poids allant jusqu’à 14 kilos. Les grands mouvements de jeunesse, compagnons, scouts, restau ration paysanne ont déjà constitué les équipes de jeunes volontaires qui, à aider à rentrer les récoltes, gagneront joie et santé. Les collectivités publiques et privées de Marseille, et surtout la multitude des œuvres diverses, petits ruisseaux formant une grande rivière, ont recensé les pltis jeunes. Ceux qui partent sont plus nom breux que Van dernier, mais il en est qui sont menacés d’être privés de vacances, faute de place. Us sont de 4 à 5.000. Ht il en est peutêtre autant que leurs familles ont renoncé à faire partir faute de pou voir constituer le petit trousseau indispensable. Ce sont les plus mal heureux. 11 reste un mois pour tenter quelque chose. Nous nous tournons vers les populations rurales de nos départe ments du sud-est. Nous disons aux paysans de Provence et des régions voisines :

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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