Extrait du journal

eut, comme hymne national, la Mar seillaise qui sonnait un peu mieux que les airs de la Reine Ilortense. Elle en usa beaucoup et sous toutes les for mes, au commencement et à la fin des revues, des repas officiels et de toutes les cérémonies. Elle alla jusqu’à la déclamer, sans musique. C’était une erreur. Il y a maintenant deux choses distinctes : l'air de la Marseillaise, et les paroles de la Marseillaise. L’air veut dire : Vive la France ! Et vive la liberté ! Il est immortel. Les paro les ont un peu vieilli. Même dans la première ferveur des républicains, ils entendaient avec étonnement M"e Rachel ou M“* Agar s’écrier en bran dissant un drapeau : Entendez-vous dans nos campagnes Rugir ces feroces soldats ? Ils viennent jusque dans nos bras Nous ravir nos fils, nos compagnes. Enfin, passe pour ces sentiments à côté desquels il y a des strophes super bes et qui sont anoblis par le charme enivrant de la musique. Je ne vois guère d’autre effort de la troisième République que les fêtes de quartier pendant la grande fête, les bols de carrefour, la rivalité d’une rue à l’autre et d’une place à l’autre pour le pavoi sement et l’illumination des maisons. Tout cela a disparu peu à peu. Il ne reste plus que cent mille personnes, hommes, femmes et enfants se pro menant sous l’œil de la police pour aller voir des réjouissances qui n’ont...