Extrait du journal

n’ont été curés et le comte ne dirait certai nement rien de voir cette besogne faite. — Qui a donc la clef des vannes ? — Le concierge, probablement. — Il ne nous la donnera pas à nous, mais si vous venez la demander... — C’est bien, allons ! Mais s’il y a un corps là, il faut que quelqu’un coure cher cher la justice pourjes constatations. — On ne pourra pas l’apporter chez elle? — Non, vous seriez en faute. — Nous vous obéirons alors, car vous savez mieux que nous ce qu’il faut faire... XXXIV. — Le Petit Juge Cette fois-ci, tout le village monta vers le château. Perotte, enfin réveillé et subitement dé grisé en apprenant que sa femme était per due et peut-être noyée, s’était mis à hurler sa douleur ; il songeait qu’il n’aurait plus de rentes pour alimenter sa paresse et apaiser sa soif. x Il se joignit à ceux qui marchaient en désordre derrière les pêcheurs et l’officier de douanes. La gaieté babillarde de cette foule faisait plutôt croire à une partie de plaisir qu’à une besogne funèbre. Lorsqu’on arriva au pont-levis, le capi taine qui prenait maintenant le comman dement, ordonna que personne ne le fran chit, ni ne le dépassât sans son ordre. Il emmena alors les pêcheurs qui étaient déjà venus le matin, et longea le mur d’en ceinte avec les uns, tandis que les autres longeaient le bord opposé ; ils arrivèrent à la corde, fixée en travers du chemin et du fossé, dans lequel elle plongeait. Les hommes alors recommencèrent l’es...