Extrait du journal

songé déjà à réclamer pour la France la création d’un secrétariat général de l’Afrique, qui mettrait de l’unité dans notre effort individuel et national. Ce que j’aperçois, c’est, au-dessus de ce secréta riat-là, une commission générale de l’Afrique, où siégeraient en permanence les représentants des diverses nations européennes qui ont des intérêts com muns dans l’évolution de ce continent. On veillerait là à ce que l’on cessât de jouer un télégraphe contre un télégra phe, un chemin de fer contre un chemin de fer, à ce qu’on ne vendît point de fusils à des barbares pour les envoyer égorger les Européens qui colonisent de l’autre côté d’une ligne de peinture tracée sur une carte. Surtout on s’opposerait en commun à la propagande islamique qui, dans un avenir plus rapproché qu’on ne croit, menace de détruire tout ce que nous aurions créé. L’accord congolais contient quelques amorces à une telle entente. Ces prémi ces se développeront. Elles deviendront des réalités au cours du siècle. Elles feront de l’Afrique la terre promise que l’on aperçoit du haut de la montagne. Ou alors l’Afrique « ne paiera pas » ; elle sera une faillite pour les espérances et les énergies de l’Europe. HUGUES LE ROUX....