Extrait du journal

Parmi les jeunes gens do leur monde, il s’en trouverait sans doute un plus élégant, plus charmant, plus séduisant que les au tres. Paula lo distinguerait. Elle éprouve rait pour lui une sympathie d’abord voilée, puis plus profonde, et enfin un jour elle s’apercevrait qu’elle est aimée par lui, elle reconnaîtrait aussi qu’ello l’aime. Et elle vtendalt tout émue, toute trou blée, avouer à sa grande sœur son cher secret., et comme Paula ne pourrait donner son cœur qu’à un homme digne d’elle, Louise s’entremettrait auprès du général, de leur père, qui se ferait une joie d’unir les deux jeunes gens. — Et tu seras heureuse, ma chère petite sœur, bien heureuse... comme je lo suis en ce moment... — Heureuse ? répondit Paula qui, à son tour, voulut interroger le cœur de sa sœur. Tu es réellement heureuse de ce,mariage? — Très réellement heureuse, répondit Louise étonnée. — Mais, reprit en hésitant Paula, c’est depuis... quelques semaines seulement que tu connais M. d’Armontiôres. — Quelques semaines ! s’écria Louise. Depuis quelques années, veux-tu dire ? Ces dernières paroles étaient tin démenti donné aux affirmations de Roger; c’était un coup porté aux faibles espérances que gardait Paula au fond de son cœur. Louise connaissait depuis longtemps son mari. Peut-être,aussi,l’aimait-elle depuis long temps... et alors... alors, tout était fini pour elle. Et d’une voix brève et saccadée, elle in terrogea de nouveau sa sœur en ces termes:...