Extrait du journal

Je suis un peu impatienté d’entendre des journaux français, dans leur haine de la République et dans leurs préventions contre les gens qui la gouvernent, décla rer que certaines puissances font bien de décliner notre invitation pour 1889, parce que les monarchies ne peuvent s’associer à l'anniversaire d’une révolution qui a tué Ain roi et une reine. Ces mauvais Français, bourgeois, bis des bourgeois émancipés par le mouvement 'de 89, renégats du serment du Jeu de Paume, juils qui crachent sur les titres de leur aifranchissement, défendent une sottise et travaillent contre leur patrie. Après le maladroit discours de M. Tisza, I on a vu des conservateurs se frotter les mains à l’idée des prédictions de guerre, à la pensée que les Hongrois, ces amis de la France, se tournaient contre elle, et on nous raillait, nous autres, qui sommes allés boire le vin de Hongrie, sur la terre hongroise, et échanger le serment d’une indissoluble amitié. Le ministre hongrois a été désavoué, s’est désavoué lui-même; les Hongrois viendront individuellement à l’Exposition, et les détracteurs du centenaire en seront pour leurs vœux stupides. Ils murmurent que l’Autriche ne peut venir célébrer un mouvement qui a coûté la vie à une archiduchesse....