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Le Petit Marseillais, 13 octobre 1915

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Le Petit Marseillais
13 octobre 1915


Extrait du journal

impossible désormais ù conquérir en France. ou en Russie. Pour secourir les Serbes, nous devons pas ser par Salonique et, dès les premiers jours de la mobilisation bulgare, nous avons engagé à cet effet des négociations avec la président du conseil à Athènes. Ces négocia tions étaient d'autant plus naturelles que le traité définitif conclu entre la Serbie et la Grèce, a l’.ssue de la seconde guerre balkani que, vise une agression de ia Bulgarie. On a dit que nous violions la neutralité de la Grèce et 1 on a mémo osé comparer notre action à celle de l’Allemagne violant la neutralité de la Belgique, parjurant sa signature et mettant à feu et à sang ce noble pays ! Les conditions dans lesquelles nous sommes allés à Salonique, les conditions dans lesquel les nous avons débarqué, l’accueil que nous avons reçu suffisent à démontrer l’inanité de ces accusations. Cette action énergique, la Grande-Bretagne et la France, d’accord avec les alliés, l'ont en treprise. Elles en ont pesé les difficultés. A ne considérer que le devoir propre, jl est dou ble en ces jours difficiles. Notre principale préoccupation, celle qui do mine tous les problèmes, c’est la défense de* notre front, la libération du territoire. je* énergiques efforts auxquels nous devrons la victoire sur notre sol, certes, avec l’appui va leureux de nos héroïques alliés, par nos for-* ces, nos sacrifices, notre sang 1 Aucun gouver nement n’aurait pu envisager autrement ce de voir, qui est tragique, mais qui est simple. Mais, sans affaiblir notre front, nous avions le devoir de remplir la mission que nous im posent notre intérêt et notre honneur. Nous sommes en plein accord avec le général en chef de nos armées en France. L'entente entre le gouvernement britannique et le gouvernement de la République est complète, et Je ne puismieux l’exprimer que sous la forme suivante. Dès maintenant, ajoute en terminant M. Viviani, la France et l’Angleterre, d’accord avec leurs alliés, se sont plei nement entendus pour porter secours à la. Serbie, qui nous a demandé notre aide, et assurer, au profit de la Serbie, de la Grèce et de la Roumanie, le respect du traité de Bucarest dont nous sommes garants. Le gouvernement britannique et le: gouvernement français sont d'accord sur l’importance des effectifs, conformément à l’avis de leurs autorités militaires. La Russie a tenu n se joindre à ses alliés pour porter secours au peuple serbe, et, demain, ses troupes combattront à côté des nôtres. * Messieurs, nous avons fait avec nos alliés notre devoir. Jamais l’accord n’a été plus entier et plus étroit entre les alliés, jamais nous n’avons eu plus de confiance dans la victoire commune. Des applaudissements unanimes saluent les passages relatifs à la vaillance de nos alliés serbes. La Chambre approuve également la phrase constatent raccord «lu gouvernement et du généralissime, sur la nécessité de venir au secours de la Serbie, et la promesse de la Russie de coopérer avec nous dans cette entre prise. M. Klotz, au nom d’un certain nombre d» ses collègues, demande le renvoi de la séance à demain, afin de permettre la lecture du dis cours de M. le président du conseil à l'Officiel. Tl en est ainsi décidé. La séance est levée à 3 heures 25....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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