Extrait du journal

M. Lloyd George voulut, on le sait, tendre j une perche de salut à la délégation allemande j et, retour des Chequers, il présenta une der- | mère proposition, dite de conciliation, aux Boches. Loyalement, il en avait donné connaissance à M. Briand, la veille. — Présentez, avait répondu celui-ci. Le Premier anglais s’écria alors : — Ah ! je suis content, vous abandonnez votre intransigeance. — Certainement, riposta M. Briand, puis que les Allemands vont repousser votre pro position. Et le docteur von Simons fit, en effet, comme l’avait prédit M. Briand. *♦»> M. Loue heur fut, à Londres, pour M. Briand, un collaborateur des plus actifs et des plus avisés. Levé dès sept heures du matin, il se mettait aussitôt au travail et il ne laissa pas passer une seule erreur des délégués allemands sans rectifier aussitôt, de mémoire, chiffres à l’ap pui. Les Boches n'en revenaient pas et, comme un expert faisait part de leur étonnement à M. Briand, celui-ci répondit : — Croient-ils donc que nous n’avons que des danseurs 1 Quoique M. Briand ne soit pas misogyne, il avait recommandé aux attachés de sa mis sion de ne pas emmener avec eux leurs fem mes à Londres. Cette consigne fut observée d’une manière approximative, et un Jour le président du Conseil apercevant, dans la salle à manger de Hvde-Park Hôtel un jeune diplomate avec une dame, l’appela et lui dit : — Présentez-moi donc à votre charmante compagne. Le diplomate présenta sa femme. — Bonjour, monsieur, dit **.. Briand....