Extrait du journal
T/émlncnt journaliste Italien, M. Virginia Gayda, qui est généralement considéré comme le porte-parole autorisé du gouvernement de Rome, en matière de politique étrangère, expose dans cet article le point de vue de l’Italie, sur le sens des pourparlers actuellement en cours, entre son pays et l'Angleterre. Les déclarations que le comte Galeazzo Ciano, ministre des affaires étrangères d’Italie, a faites ces jours derniers à la presse mondiale, constituent le premier commentaire publie autorisé des lettres confi dentielles que MM. Chamberlain et Mussolini ont échangées. Il est remarquable que la presse de tous les pays leur ait unanimement fait un rapide accueil plein de cordialité et d’espoir. La presse européenne a montré tout de suite beaucoup de sensibilité en donnant sa vraie valeur à l'évolution en cours, qui doit ramener l’Italie et la Grande-Bretagne sur l'ancien plan de leurs rapports confiants. Les nations européennes, grâce à leur sûre intuition et à leurs expérien ecs passées. saArèrt aujourd’hui qu’une entente italo-britanniquc sert non seulement à protéger les intérêts des deux empires, l’anglais et l’italien, mais aussi à établir une force décisive de stabilisation de l’ordre européen avec un bénéfice immédiat pour les intérêts nationaux de tous les Etats. Disons tout de suite que cette entente ne se propose pas de se constituer en force politique qui arbitrerait le destin de tout ou partie de l’Europe. 11 est d’autres nations dont l’appoint effectif et constant est nécessaire au dévelop pement de la politique européenne. Qu’il suffise de signaler l’Allemagne et la France, ainsi que la Pologne et l’Espagne elle-même lorsqu'elle aura de nouveau acquis de saines forces nationales. Et ajoutons que l’Italie n'a jamais pensé créer un directoire qui gérerait les affaires européennes sans la participation des petites nations dans les secteurs qui les intéressent. Mais il est certain que. par sa formation, l’entente italo-britannique constitue un facteur primordial pour l'équilibre et la pacification de l’Europe. Pendant la période 1925-1934, durant l’application du Pacte de Locarno, dans lequel l'Angleterre et l’Italie avaient assumé des fonctions cordialement semblables de garantie. l’Europe a connu une ère de sérénité constante. Elle n’a pas connu de grands heurts intérieur.*, ni de sérieuses perturbations, sauf relies créées par l’évolution irrésistible et légitime de certaines nations. Ensuite, pendant les trois années 1935-1937, qui furent dominées par l’obs curcissement des rapports italo-britanniques, les événements européens se sont, au contraire, dessinés avec de profondes altérations, des crises et des troubles. Ils ont seulement favorisé le progrès des forces de désordre, comme, le prouve la reprise violente de la « subversion », qui fleurit seulement sur les ruines et le désordre des nations et des rapports internationaux....
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
En savoir plus Données de classification - chamberlain
- castro
- marius dubois
- mussolini
- couch
- alas
- franco
- chauvin
- emile thomas
- richelieu
- italie
- marseille
- moscou
- europe
- angleterre
- espagne
- allemagne
- pologne
- paris
- ilot
- santander
- société des nations
- la république
- p. m.