Extrait du journal

chambre, le seigneur de Pardaillan qui le regardait d’un air narquois. — J’ai toujours aimé les bons lits, Mon seigneur, répondit Galléhaut sans se dé concerter. — M’est avis que vous ne détestez pas non plus les matelas d’auberge! — Dame, en voyage ! mais il me semble, Monsieur, que j’ai déjà eu l’honneur de vous voir ? — En effet, Monsieur, vous m’avez vu trois fois. _ — J’y suis. C’est à vous que J’ai demandé hier mon chemin en arrivant au château ? — Cela ne fait qu’une fois. — Je ne me souviens pas des autres cir constances... — Vraiment? A votre âge, avoir perdu la mémoire I — Défaut d’éducation, Monsieur! Mais pourquoi donc restez-vous sur le seuil de ma porte ? — Parce que je ne dois pas aller plus loin. — Et d’où vient la défense ? — Je suis votre gardien ; mais je n’ai pas le droit d’entrer chez M. le prince. — Mon gardien ? J’ai donc une garde d’honneur ? — Pas tout à fait. — Voudriez-vous m’expliquer?... — Je suis ici, de par les ordres du roi, pour vous empêcher de sortir. Ainsi, plus de rendez-vous ayec les filles de la reine, plus de promenades à travers la ville. — Monsieur, vous calomniez les filles de la reine... du moins en ce qui me concerne. — Allons donc ! Et votre rendez-vous d-hler? — Mon rendez-vous d'hier? — Ne plaisantez donc pas. Vous êtes sorti hier du château. — Moi ? point ! — Je vous ai vu. — Alors, ce serait une des trois fois où nous nous sommes vus ? — Oui, Monsieur l’escholier. — Vous vous tromper. Monsieur, je ne suis pas eschoüer, je suri page. Et pourriez-...