Extrait du journal
feçtuée au milieu du plus grand calme. AU BASSIN DE CARÉNAGE ET AUX DOCKS Au bassin de carénage se trouvaient quelques agents de la sûreté, pour veiller à ce qu’aucun incident regrettable ne puisse se produire. Tout s’est ainsi passé dans le plus grand ordre. Mais les endroits que Ton croyait les plus expo sés à être le théâtre de scènes sanglantes, étaient sans contredit les terrains des docks. Aussi toutes les dispositions avaient été prises. A 4 heures 1/2 du matin, le 7e balai lion de chasseurs prenait posi tion sur la place de la Joliette et formait les faisceaux sur le trottoir, en face de la gare de» docks. M. le maire de Marseille s’était installé en permanence au bureau de police de M. Saint-Jean, commissaire de police des ports, en compagnie de M. Théophile Fabre, conseiller municipal, et de MM. Ramondenc,commissaire spécial de la sûreté, Vidal, Prieur et Saint-Jean, commissaires de police. Quelques instants après, arrivaient M. Ni colas, adjoint délégué à la police municipale, qui venait de terminer sa tournée dans les quartiers excentriques, et M Marges, adjoint. L’attitude des ouvriers est froide, il est même un instant question de ne pas commencer le tra vail si tous les Italiens ne sont pas congéd és. Bientôt 11 réflexion fait prévaloir le bon sens, et tout rentre dans le bon ordre. M. le maire, d’ailleurs, de son côté, invitait les ouvriers au calme et leur recommandait de garder, une attitude digne de citoyens d’une République, libre et fidèle observatrice des lois. D’autre part,, MM. Fabre, Nicolas et Morges répétaient le» mêmes propos et affirmaient aux travailleurs fran-. çais qu’il serait tenu compte de leurs justes eti légitimes revendications. Apres ces exhortations,/ l’appel réglementaire a eu lieu en face de la 7*sec-^ tion dite : « Des Vitrés > et les ouvriers sont en suite rentrés à leur travail. PHYSIONOMIE DU QUARTIER SAINT-JEAN A ce moment la ville'entière commençait à se« réveiller et dans les divers quartiers les habitants* des maisons voisines causaient , en costume do; matin, sur les portes, des événements de la veillai et les commentaient de façons multiples. Dans le quartier Saint-Jean surtout et de la Major l'agita-^ Uon était indescriptible. Devant l’tiôtel-Dian «0^...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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