Extrait du journal

sait que, dans le but de maintenir la sécurité, des reconnaissances rayonnent constamment autour des postes. Toute reconnaissance est suivie par un médecin ; un mulet porte les mé dicaments et les instruments de chirurgie. A chaque étape, les malades sont appelés, accueillis et soignés. Ceux qui sont atteints d’affections graves sont invités à venir soit à Bou-Denib, soit à Bou-Anane. Très nombreux sont ceux qui suivent le conseil. D’autre part, la vaccination est l’objet des plus louables préoccupations. En 1910, il en a été pratiqué 505, et on a obtenu 90 % de résul tats favorables. Actuellement, la réputation de nos méde cins est telle que, de cent kilomètres à la ronde, on vient voir les guérisseurs français. Sans doute, les Marocains, qui sont portés à voir partout du surnaturel, à tout amplifier et exagérer, doivent-ils se raconter, entre eux, des choses merveilleuses. Cela se répand, se colporte de bouche en bouche et, quand une de nos reconnaissances est signalée, per sonne ne tremble, personne ne se cache, per sonne ne se sauve : c’est le toubib qui arrive. La France accomplit donc au Maroc une no ble mission d’humanité et elle a le droit de s’en enorgueillir.comme elle peut se réjouir du succès de ses efforts. Avoir capté la confiance des demi-sauvages du Haut-Guir, de ces fana tiques qui avaient la haine farouche des chré tiens et redoutaient leur contact comme le feu, est vraiment une belle chose. Partout où la France passe et s’installe, c’est la paix, la justice, la civilisation qu’elle apporte avec son drapeau. — G......