Extrait du journal

pays attendait anxieusement des nouvelles de la révolte, l’heure était pou propice pour des considérations sur la « Réforme de l’Ar chitecture ». « C’est la vieille histoire, criait le monsieur, furibond. Pour les incendies, les barricades, les canons et autres Insani tés du même genre les Journaux ont tou jours de la place : ils n’en ont jamais pour les choses sérieuses. » Et il partit avec son manuscrit, toujours en courant, et complètement indifférent à la guerre civile... Cependant, le Corrlere délia Sera, qui a ses dépôts de papier hors de la ville, et qui était privé de toute communication avec eux, commençait à ne plus savoir sur quoi imprimer. On finit par se rôsoudi*o à faire par exception un Journal de deux feuilles seulement. Les quelques typographes res tants se mirent à l’ouvrage. Soudain, voici que les typographes des feuilles radicales, qui avaient abandonné le travail, font irruption, et veulent contraindre leurs camarades à faire comme eux. Injonctions, disputes, perte de temps. Enfin les ouvrière du Coi'rlere déclarent qu’ils travailleront comme de coutume. On essaye de rattraper le temps perdu ; le Corrlere est prêt à paraître, quand le gaz manque pour les moteurs des presses, il manqua pendant dix heures, et, quand il fût rendu, on ne put faire distribuer le journal, les porteurs n’osant pas se risquer à travers les balles et la mitraille. Mais ce qui leur avait paru Impossible no le fût pas pour les abonnés. Des faubourgs les plus éloignés, bravant les barricades, le feu des troupes et des insurgés, on les vit arriver aux bureaux du Corriere pour exprimer leur étonnement et leur mécontentement d’avoir reçu irrégulièrement leur journal : « SI pareil fait se reproduit, je me désa bonne. »...