Extrait du journal
Oui, d’abord la France... C’est la première condition du salut. Tous les plans, tous les programmes, toutes les plus belles cons tructions, même si elles peuvent se réaliser demain, ne serviront de rien si nous ne nous décidons pas à assurer l’existence de notre pays. Vivre. Or, la France meurt lentement.: La Franc j se dépeuple. Chaque aimée, le nombre des morts l’emporte sur celui des nais sances. En vain, quelques hommes courageux poussent des cris d’alarme. Occupés à leurs odieuses querelles, les Français ne les écoutent pas. Où en serons-nous dans cinquante ans si rien ne change ? Or, il faut que la France vive. Nous avons peu d’enfants. Commençons par arracher ceux qui | naissent aux dangers qui les guettent, au taudis meurtrier, rendez-vous de toutes les maladies. Donnons-leur la nourriture, l’air et le soleil dont ils ont besoin... Faisons d’eux de petits Français, sains, beaux et forts. Nous avons moins besoin de champions que de jeunes gens soli des et courageux. ! Puis, ayons plus d’enfants. Essayons de comprendre une lois pour j toutes qu’un peuple ne vit pas d’individus, mais de familles. Sans doute travaille-t-on pour la famille. N’encourage-t-on pas les [ familles nombreuses. « Encourager ». Quel mot atroce ! On ne saurait mieux marquer quel sort incertain ce pays réserve aux papas et aux I mamans. Ne devrions-nous pas avoir honte de ce mot et le rayer à jamais du vocabulaire officiel ? Remettons plutôt la famille à la place où elle doit être : la première. Il y a par exemple tous les ans dans toutes les communes du pays une fête des mères. C’est une pensée heureuse ! Mais quelle pauvreté dans sa réalisation ! Des messieurs figés, des discours polis, une atmo sphère morne de distribution de prix pour grandes personnes. La fête des mères ! Ne devrait-elle pas être la fête nationale, la plus belle fête de la France ? Qui ne la voit pas célébrée en été, en plein air, après la moisson, dans la joie, autour de mamans illuminées de bonheur et d’enfants criant d’allégresse 7 Ne devrait-il pas, ce, jour, être consacré tout entier à la reconnaissance nationale et à l’exaltation de la famille ?...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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