Extrait du journal

n fait nous y sommes. Le Conseil tle la Société des Nations a ouvert, *liier, comme on le sait par les dépêches du jour, sa centième session. Cela n’a pas dû cire sans quelque mélancolie. Quand nous serons à cent, nous recommencerons, dit un refrain, h il serait présomptueux de l’affirmer. Recommencer quoi en somme ? On rend justice à la bonne volonté de tous ceux qui ont représenté la France à Genève, mais depuis l’origine de l’institution, que reste-t-il de tant de discours sensationnels et de parole; généreuses ? De la poussière, des décombres diplomatiques. Les derniers jièlerins du Léman constatent que c’est au moment où la Société des Nations s’est bâtie un magnifique palais que celui-ci n’a plus beaucoup tle raison d’être. C'est encore un salon où l’on cause, mais on n’y saurait agir. Les expériences dernières autour des traités et tics pactes furent désastreuses ou humiliantes. Certaines eurent un caractère odieux qu'il vaut mieux ne pas rappeler. La dislocation de l’entreprise wilsonienne, le retrait tle plusieurs puissances, et non sans fracas, ont marqué le crépuscule des dieux pacifistes. On essaie maintenant de sauver d'une ruine morale complète cette association, qui sera bientôt sans associés. Hile nous coûte encore une vingtaine tle millions par an, car d'autres nations ont pu siéger longtemps sans payer leur contribution, tout 'en révhmant les avantages de la coopération, la France, qui a perdu dans cette affaire le fruit de sa victoire et la. sécurité qu'elle tenait des engagements pris, n'en a pas moins versé régulièrement sa part, et même plus que sa part des dépenses. I Lire, la suite en 2' page •

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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