Extrait du journal
Des Chiffres Nous enregistrions, hier, comme complé ment à l’éloquent appel ae notre éminent collaborateur, M. Jules Simon, la constata tion,faite par une note émanant de la cham bre syndicale de la meunerie de Lyon, d’une regrettable dépréciation du prix de nos blcs du pays. C’est, au bout de deux ans d’essai du sys tème qui devait relever le prix du blé, le seul résultat tangible qui ait été atteint; et cela constitue la plus significative réponse aux victorieuses statistiques aux mirages desquelles les protectionnistes ont pris la bonne foi du Parlement. La révélation s’aggrave d’un document précis, produit par la Gazette de Lausanne, dressant le bilan du commerce suisse en 1893, comparé à 1891. Nous en retirons les chapitres les plus significatifs, intéressant l’une des branches les plus importantes de la production du sol national, le vin. En 1891, la France exportait en Suisse,en chiffres ronds, trois cent deux mille hecto litres ; en 1893, sous l’effet des tarifs de réciprocité dont nos voisins ont dû se couvrir pour répondre aux taxes douanières dont nous avons frappé leurs produits, la France n’a plus exporté en Suisse que vingt-six mille hectolitres! par contre, l’Allemagne, malgré le peu d’importance de son marché, a augmeftté-j-^ de huit mille hectolitres ses placements de vins en Suisse ; et l’Espagne,la grande pour voyeuse qui tend à se substituer à nous sur les places que nous abandonnons si sotte ment, écoule actuellement cent trente et un mille hectolitres de plus qu’en 1891. Calculez maintenant quelle répercussion ce terrible déchet de deux cent seize mille hectolitres sur nos ventes à l’étranger doit avoir sur nos industries de transport ; cal culez aussi que toutes les fois que nos che mins de fer voient baisser leurs recettes, c’est l’Etat, grâce au fonctionnement delà garantie d’intérêt, qui est appelé à combler la différence ; et vous pourrez vous faire une idée, en songeant que le mal qui frappe le vin atteint de façon à peu près identique multitude d’autres produits, des bénéfices que tirent la nation en général, l’agriculture et l’industrie en particulier,du système pro tectionniste. N’est-il pas temps enfin de mettre un terme à cette criminelle expérience, et n’est-ce pas faire œuvre de sauvetage de la fortune nationale, que de crier casse-cou à ceux de nos gouvernants qui ont eu la fai blesse de la consentir ? A. ELBERT. L’Arrestation du Capitaine Romani Nous avons, à diverses reprises, parlé du cas du capitaine français Romani, détenu par l’autorité italienne et nous avons fourni à cet égard, d'après notre correspondant de Menton, les détails les plus circonstanciés ; mais voici une version que l'on fait circuler à propos de l’arrestation de notre compa triote, version qui nous paraît intéressante : D’abord il y a eu, delà part des autorités italiennes, à l’égard de la nation française, un manque de courtoisie et beaucoup de sans-gêne. Le capitaine Romani, détaché...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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