Extrait du journal

nouvelle, d’apporter un peu de calme dans son cerveau surchauffé. CHAPITRE XIII Après avoir féanchl les remparts, il prit à droite et se dirigea vers la rivière, dis tante à quatre kilomètres environ du pays. Une bise glaciale lui fouettait le visage, et tout autour de lui, la neige maintenant tombait en abondance. Mais il marchait toujours, les mains dans les poches, le füsil en bandoulière, sans même sentir la morsure du froid, tant il était encore sous l’empire des impressions de la nuit. Ayant enfin atteint la rivière, son atten tion fut tout à coup attirée par un vol de canards sauvages qui tournoyaient dans l’air et semblaient hésiter à venir se poser sur la surface des eaux. Un Instant, la passion de la chasse lui fit oublier toutes ses préoccupations. Il arma son fusil, se dissimula sous les hautes herbes qui bordaient la rive et, le doigt sur la détente, prêt à faire feu, il attendit. Pendant ce temps, les canards, après avoir décrit dans l’espace une quantité innombrable de ricochets, et s’être rappro chés do terre pour s’élever ensuite dans 1er airs, à perte de vue, comme s’ils avaient flairé un danger, finirent par s'abattre sur la rivière et s'y éparpillèrent dans toutes les directions. Un superbe « col vert » vint se poser à quarante mètres environ de l’endroit où se trouvait caché Maurice Dutard. Celui-ci, en l’apercevant, s’approcha sans...