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Le Petit Marseillais, 28 janvier 1910

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Le Petit Marseillais
28 janvier 1910


Extrait du journal

tes. Où y aurait-il une meilleure politique ? Ceux qui possèdent se faisant les amis les plus certains de ceux qui souffrent, attes tant les liens qui les unissent à eux, et ceux qui souffrent, gagnés à l’affection. Le grand malheur, c’est qu’on ne se con naît pas. On nourrit les uns contre les autres des préventions qui tomberaient si l’on était en contact. I.a souscription, c’est la première me sure. Mais je souhaiterais que tout ne fût pas dit, après q l’on a. apporté son obole. C’est même alors que je voudrais voir commencer l’œuvre vraiment féconde. Imaginez qu'on organise des comités se partageant la besogne, et que des groupes de dix personnes, par exemple, aient la mission de veiller sur un certain nombre de sinistrés, assurant la responsabilité de leur relèvement, ne les abandonnant qu'après avoir fait tout le possible, en se préoc cupant de leur situation particulière... Ces dix personnes formeraient une sorte de conseil, pouvant bien étudier les besoins de leurs « administrés », puisque ceux-ci ne composeraient qu'une section. Ce serait ainsi de l’assistance vraiment fraternelle en des relations étroites, tant que durerait la nécessité des secours. Sans doute, il faudrait, là, bien du dévouement. Mais est-il impossible à ren contrer ? Ne dépendrait-il pas d'un élan, et les femmes ne sont-elles pas, d’ailleurs, particulièrement désignées pour remplir ces devoirs ? Si l'on veut désarmer des haines,souvent injustes, donner à de pauvres gens, dont les colères s’expliquent par leur misère,une plus saine appréciation de la vérité, il est de généreuses initiatives qu’on devrait prendre et des exemples que devraient don ner ceux qui disposent de quelque fortune, en payant non seulement de leur argent, mais de leurs peines. Il y a des circonstances où la suprême éloquence e«t dans une pensée généreuse. Et je ne pense pas que ce soit être attardé que de dire que c’est dans la bonté qu est la solution des questions les plus difficiles. PAUL GTNISTY....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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