Extrait du journal
Paris, 2 décembre*. — I,a discussion du budget s’est ouverte aujour d’hui à la Chambre, dans la hâte et l’indifférence qui caractérisent les ti avaux parlementaires. Quand la politique partisane, l'emporte avec ses menées destructrices sur les véritables institutions républicaines, on n’a plus que le simulacre du régime et on aboutit aux pires violations de la liberté elle-même, derrière une façade de faux libéralisme verbal.. ...... C’est ainsi que sous prétexte de défense des institutions, on nous sou met, de plus en plus, au régime des pleins pouvoirs, des décrets-lois, du droit discrétionnaire do; ministres de contrôler la diffusion des idées et des journaux, et des mesures dictatoriales de police, permettant de traî ner sur la paille humide des cachots, les plus honorables citoyens, anciens combattants chevronnés, infirmières héroïques, etc. C’est ainsi que le Parlement, dont la tâche essentielle est de discuter voter le budget, se voit réduit à accomplir cette besogne en quelques jours dans une précipitation inouïe et qu’on assiste à des incidents comme relui de -la séance de ce matin, où l'on a discuté le budget de l'hygiène, alors que le ministre intéressé, M. Marc Rucart, était absent ! Quant aux finances publiques, il faut voir de près en se penchant sur les comptes budgétaires, ce que la démagogie, la gabe gie politiciennes et les folles dépenses du Front popu laire en ont fait. Cette fois, la masse des dépenses pour 1938 dépasse 54 milliards et marque un record. Et il faut ajouter à ce chiffre astronomique du budget général, celui de la Caisse autonome d’amortissement, déficit de la Caisse des pensions, le budget des P. T. T. et l’énorme, budget extraordinaire de la Défense na tionale pour le matériel et les armements. Compte tenu de tous ces éléments on arrive à un total de 85 à 70 milliards, sans préjudice des dépenses exceptionnelles de sécurité, des cahiers additionnels....
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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