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Le Petit Marseillais, 30 mai 1905

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Le Petit Marseillais
30 mai 1905


Extrait du journal

que, qui occupe également, cela est connu de tout le monde, une fonction rétribuée. Sans doute on viendra me demander, avec inquiétude, ce qui restera comme électeurs. Peut-être même ira-t-on plus loin : on me montrera l’avenir, l’avenir inévitable où tous les Français, sans exception, seront devenus les employés de l’Etat. Et, dans ce cas, comment vote rait-on ? Comment pourrait-on recruter une Chambre, un Sénat, des conseils généraux, municipaux et le reste ? Il n'y aurait plus de gouvernement, ni de moyen d’en fabriquer un, puisque le suffrage universel serait virtuellement supprimé. Il faudrait alors trouver autre chose. Eh bien ! pourquoi pas ? PIERRE MILLE....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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