Extrait du journal

— A demain, alors? interrogea Roger. — Oui, à demain, dit Marcel. J’imagine que la journée de demain sera rude pour tout le monde... pour elle surtout ! Elle, c’était Paula. il poursuivit : — Je serai toute la journée à l’hôtel,dans mon bureau. Tiens-moi au courant de tout ce qui se passera. Nous tâcherons d’aviser. Fasse lo ciel que tout cela ne se termine pas d’une façon tragique !... Pauvre Paula !.. En quittant son ami, Roger ôtait décidé à rentrer chez lui. Marcel avait raison. Son devoir était d'attendre. Attendre quoi ? Que paula eût pris une détermination et la lui eût fait connaître. Eh bien! demain, il tâcherait de la voir seule et de lui dire tout ce qu’il éprouvait, tout ce qu’il voulait qu’elle sût. Mais pourrait-il avoir une con versation sans témoins avec elle ? Comment se procurer un tète-à-tète ? Bien qu’il fût reçu familièrement chez le général, il ne pouvait s’y préseuter pour parler à sa belle-sœur, sans que Louise, ou tantç Valérie, ou le général, assistassent à leur entretien, à moins d’un hasard sur lequel il ne pouvait compter. Sa fièvre le reprit : voir Paula cette nuit. Demain, il serait peut-être trop tard ! Et alors, oubliant la promesse qu’il avait faite à Marcel, au lieu de regagner son domi cile, il s’en retourna vers motel de la rue de Varennes....