Extrait du journal

résultat tout à fait contraire, sans doute, à leurs intentions. Mais ils n’ont que ce qu’ils méritent !... Le malheur est, cependant, que les autres sont obligés de subir les conséquences d’une politique qu’ils ont condamnée. Les chiffres que je viens de donner sont très incomplets. J’ai voulu seule ment indiquer le sens du mouvement,en montrant les plus gros morceaux. En réalité, les différences sont beau coup plus élevées. Le vrai calcul, d’ail leurs, (que je produirai une autre fois), doit porter sur le budget de 1907, qui va être examiné par le Sénat. Dès à présent, il suffit de dire que ce budget est arrivé avec une augmentation de 344 millions de dépenses nouvelles, par rapport au budget de 1906, ainsi que la commission des finances le reconnaît, à la page 53 du rapport général ! En définitive, sans poursuivre plus en détail la recherche des chiffres, on voit quelle effroyable progression a suivie la marche de nos charges budgétaires, depuis l’époque où le Parlement avait proclamé que leur diminution s’impo sait aux représentants de la nation comme le plus urgent et le plus impé rieux de leur devoir. Il est matérielle ment impossible qu’un tel désordre con tinue. Le commerce, l’industrie de la France, qui sont, avec l’agriculture, ses seules forces productives ne peuvent supporter de nouvelles charges. Ce sont des dégrèvements qu’il leur faudrait, — et non point des impôts nouveaux 1 L’heure s'approche où les contribua bles français devront intervenir ! Une discussion loyale et complète ne pourra qu’avancer cette heure de salut. JULES ROCHE.-...