Extrait du journal

Au péril de sa vie, il grimpa le long de J'étrier et chercha à gagner la nacelle; mais, par suite du vent, qui depuis deux jours secouait l'aéronat, tous les câbles étaient enchevêtrés les uns dans les autres, et le courageux officier dut renoncer à sa tentative. Les hommes exténués par le travail qu'ils venaient de fournir, transis par le froid qu ils avaient supporté sans avolr mangé m reçu de couvertures furent trainés le long du sol pendant une cinquantaine de mètres et finalement lâchèrent leurs amarres. Le ballon s envola alors d'une seule poussée, et par un ciel clair, disparut dans la iiiiection de l ouest, à la vitesse de 6u à 80 kilomètres à l'heure, estime-t-on. Lorsque le commandant Bouttiaux, qui se trouvait encore au village de Souhesmes, arriva auprés de l'endroit ou les soldats maintenaient quelques instants auparavant la Vaine, il ne cacha pas sa douleur de voir qu'il avait disparu. Le matériel et les réservoirs d'hydrogène restaient seuls sur le terrain, ainsi que le gouvernail qui avait été arraché par la rafale....