Extrait du journal

Il suffit de l'avoir entendu une fois, en tête à tête, parler de son métier de régent, pour en être convaincu, Paul de Yougoslavie est un esprit tout en profondeur, qui n'^imo pas Juger à. la. légère et estimé que vies affaires publiques, que c^soit dans le domaine intérieur 'où sur l'arène international, doivent être traitées avec le plus grand sérieux, religieuse ment, en quelque sorte, et sans rien laisser au hasard ni à l'improvisation. S'il s'agit de questions qui engagent la sécurité nationale ou la collaboration des peuples, ce sérieux doit être poussé à l'extrême, pense ce prince, tirant sa sagesse de la vie pleine de méditation et d'études qui fut la sienne, jusqu'au jour où un devoir supérieur s'imposa a lui. Lorsqu'il n'était pas encore régent, le prince Paul venait fort souvent à Paris où l'attire invinciblement son goût ai vif et si raffiné pour la pelnture, la .musique et les livres. Maintenant, quand les charges du pouvoir le lui permettent encore, il revient parmi noua avec autant de vivante, fraternelle sympathie son père, comme celui du roi Alexandre, avait combattu dans les rangs de l'armée française mais ce n'est plus seulement pour visiter nos concerts et nos expositions ou pour dénicher le volume unique sur les quais....