Extrait du journal

Après une, dizaine de jours passés Moscou, je me rendis compte que jamais je ne pourrais arriver faire une enquête sérieuse et. complète sur la véritable situation politique et économique du pays. D'abord/je n'avais, pas la liberté nécessaire ensuite; je' ne pouvais aller plus loin que Moscou car, seule, la ligne entre Moscoo et P: est praticable pour un civil isol. les autres lignes ne marchent plus ou ne servent qu'aux transports 'militaires ou aux trains de propagande." Enfin, j'avais l'Impression bien nette qu'on ne me laisserait jamais voir que ce qu'on désirait, et. rien d'autre Et je n'entendrais jamais qu'un son de oloche, celui des bolcheviks Dans ces condition^, il est impossibie '(le faire une enquête impartiale. Certes, différents personnages m'expliquaient de fort belles théories, et ils se montraient aussi habiles qu'éloquents mais ce qu'on raconte ne me suffit pas je demande. à voir Se- suis incrédule- de nature, surtout avec C'est ainsi que NI. Taratutta, qui en France s'appelait Kemerer et qui' est d'une race indéfinissable, mq fit un long et fort beau discours sur l'industrie russe. M. Taratutta est une sorte fûe ministre de l'Industrie, et il est qualifié pour en parler. Il est également très instruit et très intelligent c'est une justice à lui rendre. Mais il confond ses désirs avec la réalité. Tout ce qu'il m'a dit était parfait c'est ce qui devrait exister malheureusement, ce n'est pas ce,qui est....