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Le Petit Provençal, 4 octobre 1894

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Le Petit Provençal
4 octobre 1894


Extrait du journal

Tel est le nom dont nous baptisent les lions Chinois. Nous sommes, pour les Célestes, des sauvages rués sur la civilisa lion orientale. Leur pays, c’est la Fleur du Milieu, et Elisée Reclus nous apprend que les nations voisines de cet immense empire de quatre cents millions d’âmes, aussi mystérieux qu’extravagant, n’y sont citées qu’avec les termes du plus^ parfait mépris. Les Japonais, ces mêmes Japonais qui viennent de si joliment rosser les compatriotes du général Tcheng-Ki-Tong, se dénomment làbas les « Porcs ». A d’autres peuples échoient les titres amènes de «Chiens» et de « Démons ». Quant.au reste, au menu fretin des nations d’Afrique et d’Amérique, un mot brutal les caractérise. Ce sont, pour les Chinois, des « immondes », qu’ils soient du Nord ou de l’Est, de l’Orient ou du Midi, Nous avons l’heureuse chance den’être que des « Sauvages »....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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