Extrait du journal

L’intérêt politique et parlementaire ne suffit pas à expliquer une si honteuse carence, parce que, ainsi que certains journaux poincaristes l’ont euxmêmes fait remarquer, les deux ou trois douzaines de voix dont dispose M. Léon Daudet pourraient être retranchées sans inconvénient d’une majorité ministérielle qui compte de 400 à 500 voix à la Chambre. La vérité est que M. Poincaré demeure aux ordres du Procureur du Roy parce qu'il a peur. Et il a peur, non pas même de la fiole d’huile de ricin, du pot de caltai ou de la matraque des camelots-apaches, mais des campagnes de presse de YAction Française. Il a peur d’être dénoncé à son tour comme- un mauvais Français et comme un traître à la patrie ainsi que le furent les plus grands serviteurs de la France et de la République. Quelle dérision !...