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Le Petit Provençal, 17 juin 1910

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Le Petit Provençal
17 juin 1910


Extrait du journal

Depuis plusieurs années déjà, les agissements des policiers russes et de leurs complices ont révolté l’opinion européenne. Nous ne voulons [Vis discuter, ù cette heure, la nécessité où peut se trouver un gouvernement et surtout un gouvernement autocratique, de sc défendre, de veiller à la sauvegarde de ses privilèges, grâce à des mesures de police secrète. Mais si l’on peut admettre à la rigueur ce droit de défense, en revanche, il est impossible de ne pas protester avec indignation contre des pratiques policières "qui tendent à provoquer volontairement des attentats pour compromettre un parti, pour donner des apparences de droit eî de justice à une œuvre abominable d’inique et. féroce répression. Or. il a été publiquement prouvé, non pas une fois, mais dix et vingt fois, que les prétendus attentats des terroristes russes n’étaient que des attentats policiers. Des agents provocateurs essayaient de se faufiler dans les milieux révolutionnaires pour pousser aux actes de violence et aux gestes de révolte. Ce sont ces agents provocateurs à la solde de la police politique tsariste qui organisaient les attentats et qui armaient les bras «les terroristes lorsqu’ils n'agissaient pas directement eux-mêmes. Puis, les attentats .perpétrés. la police intervenait avec éclat pour réprimer impitoyablement, pour sauver le tarisme et la société* en faisant exécuter le plus grand nombre possible de révolutionnaires et en expédiant les autres dans les bagnes meurtriers de Sibérie. Et les organes dévoués à la cause sacrasainlç'dè l’ordre, qui sr-rorifond là-bas avec la cause «te la tyrannie moscovite, ne manquaient pas de vouer les crimes des terroristes russes à 1 exécration de l’Europe....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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