Extrait du journal

On peut admettre que les résultats, plus ou moins précis acquis au cours de cette conversation, ont été communiqués à M. Laval, par les ambassadeurs xL’Angleterre et d’Italie qu'il a successivement reçus au cours de la matinée. D'apres certains renseignements, une 'solution serait en vue qui permettrait à 'la Grande-Bretagne de rappeler au moins une partie de sa flotte stationnée ‘en Méditerranée, l’Italie acceptant de retirer, non pas une, mais deux des trois dv risions qui se trouvent actuellecanent en Libye. Assurément un accord lüalo-anglais sur ce point particulier ne règle pas la question d'Ethiopie. Il n’en est. pas moins vrai que sa conclusion créerait pour la négociation internationale un climat plus favorable, encore ,’que les éléments du problème restent inchangés. Sans doute, le gouvernement de Rome entend-il, lors, des pourparlers, prendre argument de l’avance réalisée par ses troupes et des soumissions qu’il a obtenues, pour appuyer ses revendications. Mais le Négus pourra objecter que si le corps d’occupation a pénétré dans son pays, c'est que, dans l'espoir d’un règlei:t:nt fondé sur la justice ci sur le respect du pacte, l’armée éthiopienne na opposé de résistance que ce qu’il fallait pour rendre la pénétration italienne moins profonde et moins rapide....