Extrait du journal

INFORMATIONS- DIVERSES La neige Belfort, 8 octobre. — La nuit dernière, la neige est tombée en grande quantité au Ballon d’Alsace, sur les hauts sommets des Vosges. La tempête Le Havre, 8 octobre. — Cet après-midi, le canot de pêche Me Voilà, monté par trois hommes, a été pris dans une rafale sur la petite rade et a chaviré. Deux des matelots se sont noyés. LES CAMBRIOLEURS ASSASSINS Un garçon pharmacien lardé de coups de couteau Un crime, dénotant chez ses auteurs une férocité inouïe, a été commis cette nuit, 19, rue Brochaut-Nollet. A cette adresse, faisant le coin de la rue, se trouve la pharmacie de M. Quentiu. Ce matin, vers 3 heures, une femme qui passait rue Brocbart remarqua nou sans surprise que la porte d’entrée de la fiharmacie sur laquelle se trouvaient posés es volets était ouverte. Elle jeta un regard à l’intérieur de la boutique et vit le cçrps d’un homme en chemise gisant au milieu d’une mare de sang. A ses cris, le pharmacien, son aide et un brigadierdc gardiens de la paix qui habitait la maison accoururent et reconnurent dans la victime le garçon du laboratoire, Nous nous sommes présentés ce matin à la pharmacie Quentin. M. Quentin, encore sous le coup de» émotions de cette nuit, se refuse à donner aucun renseignement. — J’aime beaucoup les journalistes, nous dit-il, mais je n’ai aucune explication à voua donner ; tout ce que je puis vous dire, c’est 3ue mon garçon a été frappé cette nuit, par es cambrioleurs, de douze coups de cou teau. Au commissariat de police, pour des rai sons que nous ne nous expliquons pas, on observe le même mutisme. Voici néanmoins les renseignements que nous avons recueillis : Attenant à la pharmacie jdu côté de la rue Nollet, se trouve le laboratoire dans lequel couchent l’aide-pharmacien et le garçon., Les cambrioleur» que Von suppose avoir été deux, pénétrèrent dans l’arrière-boutique...