Extrait du journal

LE PUITS MAUDIT A la recherche (l’une disparue Paris, 7 décembre. — Ce matin encore, les ouvriers et agents do la Sûreté sont descendus dès six heures du matin dans le puits fatal. Quatre heures durant, les opérations du curage se sont poursuivies. Quelques débris d’ossements ont été en core retirés ; mais le point principal était d’avoir la tète de la victime. Or, le puits est complètement vidé à l’heure actuelle, et on ne l’a pas retrouvée. Nous avons pu voir ce matin M. Niclausso, le commissaire de police de Montreuil : — J’avais espéré jusqu’à la dernière mi nute, nous a-t-il dit, que nous retrouve rions la tôle dans ce puits macabre ; c’eût été un réel appoint pour la suite de mon enquête. Nous voici pour le moment lancé sur la piste que vos confrères signalent ce matin. J’ai, en effet, reçu la visite de M. Milot, qui m’a signalé le cas de sa sœur Blanche Milot, disparue il y a quelques années sans qu’on ait eu de nouvelles. Les médecins légistes auxquels le signa lement de celte jeune femme a été donné, doutent toutefois que les ossements par eux examinés se rapportent à cette dispa rue. En effet, Blanche était, au dire de son frère, âgée de trente-neuf ans, et mesu rait environ 1 m. 61. Or. M. Socquet pré tend de son côté que les ossements qu’il a minutieusement examinés hier encore, semblent provenir d’un corps beaucoup plus petit. Ajoutons que les recherches n’en conti nuent pas moins dans le but de retrouver les traces de la jeune femme disparue. Tant à Paris qu'à Montreuil, une infor mation est ouverte dans ce sens. Espérons qu’elle aboutira. ...