Extrait du journal

La situation anormale contre laquelle protestent les membres les plus influents de l’opposition au sein de la Chambre des Communes, ne saurait, se prolonger. En dehors de la majorité parlementaire, il n’y a pas de salut pour une administration, chez nos voisins. Lorsque ce point d’appui l’ait défaut à un ministère, il doit, après avoir pris conseil de 1a reine, ou donner sa démission ou dissoudre la Chambre et en provoquer le renouvellement légal. M. Disraeli, vnu en échec par les libéraux, battu sur le terrain de la réforme électorale et sur celui des privilèges véritablement odieux de l’Eglise d’Irlande, n’a su se résoudre à rien. On s’en étonne et Von s’en émeut dans les régions parlementaires de Londres. Ce n’est sans doute là qu’un état provisoire, mais les règles constitutionnelles s’opposent à ce qu’il se prolonge et les Anglais en sont trop stricts observateurs pour qu’il soit aisé au cabinet Disraeli de donner plus longtemps le spectacle d’un stoïcisme incompatible d’ailleurs avec le sentiment de sa propre dignité....