Extrait du journal

En 1864, dans un coin perdu de la Sibérie, s’éteignait, chargé d années, un ermite à barbe blanchie, aux vêtements sordides et aux traits émaciés. C’était, disait-on, un thaumaturge : il guérissait les malades, exorcisait les possédés, quelquefois sortait do sa retraite farouche pour répandre, par les grandes plaines désolées, des paroles de paix, de consolation et d’amour. Une légende auréola u ce mystérieux personnage, en qui un p bugle crédule voulait voir 1 Empereur de toutes les Russie?, Alexandre Ier, mort aux veux de ses sujets, mais en réalité enseveli depuis quarante an? dans les steppe s neigeuses. Une substitution de cadavre muait permis de d’stimuler aux familiers, •\ la tsarine e'lc-mêm<\ l’évasion du souverain, enfin libéré des chaînes qui pesèrent si lourdement «un lui. Cette légende, reprise par Tolstoï, mais qui, hélas ! ne résiste point P la rigueur de la critique historique, est une de celles qu'eût aimées Ernest Renan, car eMe complète, elle éclaire le aracterce et l’âme fantasques de celui qui put, un jour, s’éeri»u . « Napoléon ou moi i •>...