Extrait du journal

W—^ IEN n'est si fâcheux en ce monde que d'avoir raison un peu trop tôt. Quand nous répétions l'an passé que l'élément vraiment menaçant du déficit résidait dans la persistance et dans la progression des moinsvalues, les grands oracles du temps haussaient les épaules, les im.s de mépris, les autres de compassion. Aujourd'hui tout le monde est bien forcé d'en convenir, et c'est ce qu'on nous pardonne le moins. Tout le monde se rend compte plus ou moins clairement jque tant que le rendement des impôts n'aura pas recouvré un minimum de stabilité, l'équilibre des budgets ne peut être qu'un pur artifice d'écriture. Et une portion croissante de l'opinion commence à comprendre qu'en cherchant cet (équilibre fictif dans des supertaxations, dans des « compressions » de traitement, dans des *< sacrifices » imposés aux personnes, on creuse d'avance de nouvelles moins-values sous les moins-values présentes, et que par conséquent, bien loin de réparer J'équilibre réel, on lui assène quelques coups de pioche de plus....