Extrait du journal

Il y a quinze jours, M. Paul Reynaud a précipité sur la France toute une dégelée de décrets-lois. Les consommateurs ont été frappés par la taxe d'armement, qui se superpose à la taxe sur la production et dont on attend un rendement presque égal. Les paysans ont été à la fois frappés et inquiétés par les menaçantes atteintes qu'a subies l'Office du blé. Les salariés de tout ordre, privés ou publics, ont été frappés par un ensemble de mesures agressives et provocatrices qui, sans nulle utilité pratique, et souvent contre les intérêts de l'industrie, attentent volontairement aux principes mêmes des lois sociales. Où était la contre- partie ? Quand les petits propriétaires ruraux, les petits bourgeois, les ouvriers, les employés étaient mis à si dure contribution, que réclamait-on à la fortune constituée, aux gros revenus, aux grands profits patronaux ?...