Extrait du journal

Le dictateur allemand n'a cessé de soutenir que la répudiation unilatérale du traité de Locamo se justifiait politiquement par la conclusion du Pacte franco-soviétique. M. Pierre Laval s'attaque de front à cette thèse. Aux arguments déjà connus et. répétés, il en ajoute deux qui semblent sans réplique. Immédiatement avant la signature du Pacte franco-soviétique, le 12 avril, M. de Neurath, ministre des Affaires étrangères d'Allemagne, déclarait à l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berlin « que l'Allemagne est prête à entrer dans un Pacte oriental de non-agression même si certaine des autres signataires d'un tel Pacte stipulaient entre eux des accords séparés d'assistance mutuelle ». Immédiatement après la signature, le 25 mai, Goering, se rencontrant à Cracovie avec M. Pierre Laval, lui affirmait « son vif désir de poursuivre la politique de pacification entre les deux pays » sans contester à aucun moment la validité du traité de Locamo....