Extrait du journal

La République française a publié hier un article qui,ne lui en dépl&ùe.est l'information éclatante des condamnations prononcée par elle tant contre la Chambre que contre le ministère dus janvier. En effet, depuis bientôt quatre mois, notre confrère n'a pas cessé un seul instant de présenter la politique suivie par le cabinet d'accord avec les élus du suffrage universel, comme étant en contradiction flagrante avec les sentiments intimes du pays. A l'entendre, seule elle était l'interprète fidèle de l'opinion publique; ses colonnes étaient pleines d'appels retentissants et désespérés drus lesquels, au nom du peuple français, on jetait l'anathème contre la représentation nationale. On se rappelle les charges furieuses exécutées contre celle ci et contre (ni. de Freycinet, à la suite du vote récent approuvant l’attitude prisa par le président • du conseil dans les affaires égyptiennes. « Vous êtes le gouvernement de l'abaissement national, s’écria-t-on avec des trémolo patriotiques dans la voix. Ne voyez-vous donc pas ciu’en relisant de devancer les décisions de l Eurapt, vous allez à rencontre de toutes nos traditions et faites monter le rouge au front de tous ceux qui ont gardé dans les veines quelques gouttes de sang français 1 etc., etc. » Or, il faut croire que bien peu de gens en France ont encore de ce saog-là, car la République française elle-même en esi réduite à reconnaître que l’opinion publique, bien loin d'être outrée, « ne se passionne, ni pour, ni contre tout ce qui se fait aujourd’hui ». •...