Extrait du journal

Ce qui est certain, c’est que M. Crispi tient à conserver les portefeuilles de l'intérieur et des affaires étrangères, c’est-à-dire qu'il dirigerait, en espèce de vice-roi, les affaires du pays au dedans comme au dehors. On comprend que, dans ces conditions,les politiques d'une réelle valeur ne se soucient guère d'entrer dans le nouveau cabinet comme sous-ordres très effacés du président du conseil. Aussi n’y a-t-il guère d'apparence que la crise se termine de sitôt. On prévoit même que M. Crispi en sera réduit, finalement, à se représenter devant le Parlement avec les mêmes éléments qui composaient le cabinet démissionnaire. Dans ce cas, il n’y a pas de raison pour que la Chambre ne reprenne pas, elle aussi, la même attitude hostile. Pour peu qu’il y ait quelques reprises dans ce duel d’un nouveau genre, l'affaire n'est pas près d’être réglée....