Extrait du journal

Maintenant en effet que les monarques paraissent vieux jeu un peu partout, nos reines de marchés, nos reines de la fève, nos reines de lavoir ont à remplir un rôle dont, qu'elles soient italiennes ou parisiennes, elles se tirent fort aimablement; elles ont la beauté, elles ont la grâce, elles ont le charme tout comme de vraies reines — qui posséderaient ces qualités ; dès lors pourquoi en chercher d'autres? Contentons-nous de celles-ci ; élevons nos chapeaux à la pointe de nos cannes, sur le passage de leurs chars, acclamons-les avec élan, présentons, sur des plateaux, nos vœux pour leur prospérité et pour leur gloire ; ainsi le vieux levain monarchiste qui gît encore au fond de certains d'entre nous éprouvera en ces occasions un soulagement, une satisfaction au bout du compte innocente, puisqu'on ne nous réclame pas de liste civile. En conséquence, et sans flatterie- déplacée, vivent nos reines de Paris, de Turin et de Milan....