Extrait du journal

M. Edouard Pailieron, Je père de la Souris, est véritablement le héros du fataliste, l’auteur entre deux pièces, entre deux publics et entre deux âges. La Souris, qui est l’apologie de la quarantaine, fait contrepoints dans l’opinion à liage ingrat qui en fut la satire. L’Aye ingrat, titre qui prête d’ailleurs au contreviens, car on désigne ainsi communément la période critique où dans l'enfant se développe la jeune fille, Où la maigre sauterelle du pensionnat se transforme en « demoiselle», pour parler comme les dames du moyen commerce, montrait le quadragénaire victime d’un regain d’ardeur et d’un renouveau passionnel, et dans ses emballements amoureux prêtant à rire. Bars la Souris, au contraire,le même quadragénaire se retrouve paré de toutes les grâces et de tous les charmes d’un automne viril, savoureux et coloré. M. Pailieron, eu exposant aux risées de la scène l’homme de quarante ans de son Age ingrat, a eu contre lui tous ceux qui se trouvaient traverser cette période cimatorique de l’existence; en présentant d’une façon favorable dans la Souris son même homme aux quarante années, en le montrant capable encore nonseulement d’éprouver, mais d’inspirer la passion, il s’est trouvé seulement contre lui peut-être tous ceux qui n’ont pas encore ou qui n’ont plus l’âge devenu d’ingrat l’âge aimable. Et comme les deux maîtresses, ôtant tour à tour, celle-ci un cheveu blanc et celle-là un cheveu noir, les uns voudraient retirer de l’Age ingrat tout ce qui est au désavantage des hommes de quarante ans elles autres, par contre, se proposeraient d'épiler de la Souris tout ce qui peut rehausser le prestige discret et affaibli des hommes ayant double te fameux cap....