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Le Révolté, 21 mai 1887

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Le Révolté
21 mai 1887


Extrait du journal

En présence de la désorganisation où s’agite le parti anarchiste, et de la multitude d’interprétations que Ton est arrivé à donner au mot Anarchie, beaucoup de camarades en viennent à regretter l’ancienne organisation autoritaire et en sont à se demander s’il ne serait pas utile d’employer quelques-uns des anciens modes de propagande en les arrangeant à la nouvelle manière de voir. C’est ainsi que pour les congrès, beaucoup de camarades voudraient les voir continuer. « Cela donnerait de la vie aux groupes, disent-ils; — on s’occuperait dans les groupes des questions à discuter, on s’y créerait des relations nouvelles. Cela servirait de terrain commun aux groupes et aux individus pour discuter les idées courantes. Ce ne serait plus une autorité, puisque les congrès ne seraient plus organisés en vue de décisions à prendre, — l’idée anarchiste ne comportant pas que l’on puisse astreindre les individus à la même manière de voir. Et, du reste, la centralisation, dont on a peur, n’a-t-elle pas lieu en ce moment par les journaux qui, seuls, détiennent la correspondance et les relations et, par cela, sont seuls chargés de faire l’entente, la discussion et le triage des idées. »...
Révolté

À propos

Le Révolté est un journal à tendance anarchocommuniste fondé notamment par Pierre Kropotkine et François Dumartheray à Genève en février 1879. En 1884, la publication s’installe rue Mouffetard, à Paris. Elle est sous la direction de Jean Grave depuis 1883, ce dernier fera participer Élisée Reclus. Initialement un bimensuel, le journal devient un hebdomadaire à partir de mai 1886. Il est un des principaux organes doctrinaux de la mouvance anarchiste de la fin du XIXe siècle. En 1887, il prend le nom La Révolte et disparaît en 1894 à la suite des lois scélérates.

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Données de classification
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