Extrait du journal

Nous passerons pour aujourd’hui sur les modifications apportées au régime des sucres et des autres articles. Nous irons au plus pressé, à la question du drawback des savons, tranchée d’une manière si brusque et si peu prévue. A ce sujet, nous prendrons la liberté de taire observer que le gouvernement s’est écarté, dans cette circonstance, de la règle qui prescrit d affranchir tout d’abord les matières de l’industrie avant de supprimer le drawback. La raison et la justice veulent qu’il ne soit pas procédé autrement. Le ministre du commerce ne sera donc pas surpris de recevoir l’expression des justes doléances que la suppression du drawback des savons a provoquées sur notre place. Ce drawback , que le décret affecte d’appeler primes, est la restitution des droits perçus sur les sels et sur les huiles , matières première* de la savonneriez ; il constitue une des conditions de l’existence de la première des industries marseillaises , il ne devait doge pas être effacé d'un irait de plume et avec aussi peu de ménagements, alors que les huiles et les soudes continuent à être frappée? par l’impôt. Chaque fois qu'il s est agi de supprimer ou de réduire uu drawback, on a toujours commencé par supprimer ou réduire le droit dont le drapbacka n’était que la restitution. Il est impossible de deviner le motif qui a engagé le gouvernement à renverser, pour les savons , l'ordre des idées logiques. Toujours est-il qu'en l’état du décret du 84 juin , le drapbacka étaux aboli et les droits sur les sels et les huiles étant maintenus, toute exportation de savon devient impossible....