Extrait du journal

ministres. AlorSj je dirai s-t l'armée est satis faite ou non. ». Dans un pays de régime parlementaire cl constitutionnel régulier, de telles paroles ne seraient pas toléré as devant les représentants de la nation. On répondrait immédiatement que l'armée n'a jamais à dire si elle est « satis faite ou non». Elle doit obéissance à ses chefs, soumis eux-mêmes au pouvoir- civil. Elle n'a tas à faire de la politique, mais uniquement se préparer à la défense de la patrie contre les entreprises d'un ennemi extérieur quel conque. C'est l'avis très net et très arrêté de la grande majorité des députés et fie l'unani mité des ministres^ en dehors du ministre de la guerre. Celui-ci aurait dû être déjà mis en demeure de donner sa démission. En ne l'y mettant pas, on a encouragé ses vues ambi tieuses et montré une faiblesse qui pourait ai sément devenir criminelle. On conçoit que cette faiblesse mime aug mente l'audace du parti militaire, qui, main tenant, somme le roi do confier au général Lu que un mandat de dissolution des Cortès, pour le cas où l'armée ne serait pas satisfaite du projet élaboré par le ministre de la justice. .Une crise ministérielle pourrait résulter do ces graves dissentiments. Elle ne saurait être pins inopportune à la veille de l'ouverture de la conférence d'Algésiras.. — G. D,...