Extrait du journal

FRANCE. paris, 22 jbillht^ Une feuille qui n'annonce aucune répugnance à se faire ministé rielle pourvu que le ministère consente à devenir violent et persé cuteur, la Paix, s'élève avec colère contre l'opposition qui, tout en combattant les légitimistes, né se montre pas prête à applaudir, les yeux fermés, aux tracasseries et aux vexations dont iis pourraient être l'objet. Invoquer le droit commun en se dégageant de toute haine et de toute prévention de parti, ne point admettre d'exception aux garanties de la loi, défendre la liberté enfin, pour ses e/inemis comme pour soi-même, voilà ce qui parait monstrueux à la feuille doctrinaire, ce qui choque également ses sympathies et sa raison 1 Nous serions fort surpris et fort affligés, dans cette occasion com me dans tant d'autres, d'avoir mérité son approbation plutôt que son blâme. Les principes pour nous ne sont pas une vaine formule qui change au gré de nos intérêts ou de nos passions r ils règlent notre conduite comme notre langage, et ne nous permettent pas de trouver excusables ou légitimes à l'égard des autres les mêmes faits qui nous paraîtraient iniques ou odieux par rapport à nous. Nous savons que ce ne sont point là des doctrines à l'usage de l'école gouvernemen tale ; mais nous ne sommes pas encore convertis aux siennes, bien qu'elles soient vraiment plus commodes, puisqu'elles consistent sur tout à réclamer exclusivement pour soi et ses amis l'arbitraire quand on gouverne, et la liberté quand on ne gouverne plus. La Paix nous demande si nous voulons que l'on conspire contre le trône et contre l'état. Nous ne le voulons pas plus qu'elle ; mais il a été fait un tSl abus...