Extrait du journal

L'Agence Havas a communiqué^: C'est par décret en date du 20 août, et sur la demande de ses chefs, que le colonel Le Moine de Margon, commandant le 4* hussards, a été mis d'office à la retraite. Sur quoi telle feuille nationaliste démande comment il se fait qu'ayant été mis à la re traite le 20-août, le colonel fût encore, lors de la libération de la classe, c'est-à-dire plus d'un mois après, à la tête de son régiment. La réponse est bien simple. Et la communi cation de l'Agence Havas n'a qu'un tort, c'est d'avoir été rédigée par des personnes qui, au courant des us et coutumes, se figurent que tout le monde les connaît comme eux. . Quand les chefs d'un officier demandent qu'il soit mis à la retraite d'office, ledit officier est invilé par le ministre à faire valoir ses droits à la retraite. On sait ce que cette invi tation veutdire.Etsi l'intéressé n'y obtempérait pas, on ferait valoir directement ses droits, et on le mettrait à la retraite tout de même. Aussi l'invitation dont il s'agit est-elle, avec raison, considérée comme une mise à la re traite. Seulement celle-ci n'a lieu effectivement qu'après liquidation, c'est-à-dire quelques mois plus tard, lit si, en l'attendant, l'intéressé ne prend pas uu congé, ce qui est lé cas le plus général, rien ne l'empêche de rester à son poste, comme l'a fait le colonel de Margon. G. Divret....